Le monde du travail doit être mobilisé uniquement pour les besoins essentiels !

mercredi 18 mars 2020

Parce que la recherche du profit a encore moins de sens qu’à l’accoutumée, la CGT demande l’arrêt immédiat de toutes les activités ne participant à la production de biens et de services répondant aux besoins essentiels de la population.

Il en va de la santé des salariés et de leurs familles. Il en va aussi de l’impérieuse nécessité de ne pas engorger davantage les services de secours et les établissements de santé.

Le chef d’état dans son allocution de Lundi 16.03.2020 à 20h00, a déclaré « l’état de guerre » contre un ennemi invisible. Des mesures drastiques de confinement avec des consignes strictes en ce qui concerne les rapports interhumains : distance de sécurité d’un mètre, pas de rassemblement familiaux, amicaux, déplacements encadrés et limités… « Chacun doit à tout prix limiter le nombre de personnes avec qui il est en contact chaque jour. C’est pourquoi (…) j’ai décidé de renforcer encore les mesures pour réduire nos déplacements et nos contacts au strict nécessaire »

De nombreuses entreprises ont d’ores et déjà pris des mesures exceptionnelles face à cette situation inédite :

  • Télétravail
  • LIMITATION DU TRAVAIL AUX SEULS SALARIES INDISPENSABLES A L’UTILITÉ PUBLIQUE
  • Équipements de Protection Individuelle : masques, gels hydro-alcoolique…
  • Déclaration de chômage partiel pour limiter la contagion.
  • Fermeture des commerces (hors alimentation), des restaurants, des bars….
  • Fermeture d’usines (Michelin / PSA…)

Dans certaines entreprises, les mesures prises sont insuffisantes :

  • Vous continuez à croiser des collègues
  • Aucune désinfection des poignées de porte, des plans de travail, à l’eau de javel comme préconisé par les services sanitaires
  • Aucun port de masques
  • Aucun contrôle à l’entrée de l’usine et nombre important de salariés sur le site

Ce sont autant de risques potentiellement encourus par les salariés de se contaminer les uns les autres, et de contaminer leur entourage à leur retour à la maison.

Code du travailArticle L4131-1 du Code du Travail : « Le travailleur alerte immédiatement l’employeur de toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ainsi que de toute défectuosité qu’il constate dans les systèmes de protection. Il peut se retirer d’une telle situation. L’employeur ne peut demander au travailleur qui a fait usage de son droit de retrait de reprendre son activité dans une situation de travail où persiste un danger grave et imminent résultant notamment d’une défectuosité du système de protection. »

 

Un salarié peut-il refuser de travailler dans une situation dangereuse ? (source : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1136)

Oui. Un salarié dispose d’un droit d’alerte et de retrait.

Lorsque la situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, le salarié peut quitter son poste de travail ou refuser de s’y installer sans l’accord de l’employeur. Il peut alors exercer son droit de retrait et interrompre ses activités, tant que l’employeur n’a pas mis en place les mesures de prévention adaptées…

Le salarié informe alors son employeur ou son responsable hiérarchique par tout moyen. Même si cela n’est pas obligatoire, un écrit (e-mail, courrier en main propre contre signature ou en lettre recommandée avec accusé de réception) est cependant préférable. Le salarié peut aussi s’adresser aux représentants du personnel au comité économique et social (CSE).

À savoir : l’employeur ne peut effectuer aucune retenue sur salaire, ni sanctionner un travailleur ou un groupe de travailleurs qui a exercé son droit de retrait de manière légitime.